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Un crime dans le presbytère d’une paroisse du dauphiné
de René-Henri Réalmont
“Mingrat, curé de Saint Quentin, près de Grenoble, étant amoureux d’une de ses belles paroissiennes, l’attira chez lui sous prétexte de la confesser et il l’étrangla après l’avoir violée. Après quoi, il essaya de la couper en morceaux avec un canif ; cet instrument étant insuffisant il eut recours à un couteau de cuisine ou à un couperet. Il jeta les membres dans un petit cours d’eau et le corps dans l’Isère. Un enfant repêcha un membre, ce qui amena la découverte de ce crime diabolique.”

Stendhal

Mingrat s’était sauvé en Savoie et le roi de Sardaigne ne l’a pas extradé à la demande expresse du gouvernement français et de l’évêché de Grenoble. Aucun ne voulait voir un prêtre monter sur la guillotine, place Grenette à Grenoble, après la condamnation à mort prononcée par la cour royale. L’auteur du Rouge et Noir considère que la confession est d’autant plus dangereuse qu’elle est reçue par un jeune prêtre tenu au célibat, et sans cesse exposé à la tentation des plus intimes tête-à-tête avec de jeunes et belles paroissiennes, en conséquence, il se prononce en faveur du mariage ecclésiastique.

Paul-Louis Courier fut lui aussi frappé par le crime de l’abbé Mingrat, qui lui inspira un admirable pamphlet dans lequel il développe des arguments semblables à ceux de Stendhal pour condamner la confession et le célibat des prêtres.
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