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Deux ans autour du monde
de André Bouteillie
“André BOUTEILLIE (la faute d'orthographe de l'employé d'état-civil qui devait transformer le nom en BOUTEILLER n'avait pas encore eu lieu) était mon grand-oncle.
Né à Sedan le 16 avril 1885, aîné de 4 enfants dont mon grand-père, Maurice, était le plus jeune, il fit des études d'ingénieur à l'Ecole Nationale d'Horticulture de Versailles, avant de suivre son père qui avait décidé d'investir les bénéfices réalisés dans son entreprise de fabrique de feutre de Sedan, aux "colonies" et tout particulièrement en Algérie. Après la première guerre mondiale où il combattit dans les Balkans, il s'installa définitivement en Algérie, où, associé à son frère, il gérait des propriétés agricoles.

Personnalité qui détonnait dans le monde colonial de son époque, attiré par l'aventure, passionné par la nature, il habitait une maison isolée dans les bois, chassant, passant beaucoup de temps avec les "indigènes" dont il avait appris la langue et appréciait la compagnie.

Admirateur d'Henri de Monfreid, c'est ainsi qu'il décida d'entreprendre le voyage dont il est question ici, un tour du monde de deux ans, dans des conditions pas particulièrement confortables -bateau-cargo-vélo- mais en prenant son temps pour pouvoir apprécier ce qu'il verrait et tout particulièrement la flore, la faune, les usages locaux et se poser à un endroit qui lui plairait si l'envie s'en faisait sentir. Son journal de voyage est extrêmement factuel: c'est un regard candide qu'il porte sur ce monde de l'entre-deux guerres, si différent dans ses frontières politiques et idéologiques de celui que nous pouvons parcourir 70 ans plus tard. Enchanté par ce premier périple, il repartira en 1938, à 53 ans, pour un second voyage de 18 mois (objet d'un second récit intitulé " A travers l'Afrique, l'Insulinde et le Canada "), achevé à l'aube du second conflit mondial et des bouleversements que celui-ci provoquera dans tous ces pays traversés et par rebond dans celui où il vivait: en 1956, refusant un soir qu'il circulait à vélo, de "donner" son fusil à des "rebelles", il fut abattu. Une fin peu banale, comme sa vie.” Patrick Bouteiller
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