Ancien directeur du Parc botanique et zoologique de Tananarive (Madagascar) de 1935 à 1946. L'auteur, décédé en 1980, a, au cours de nombreuses missions, relevé les noms des végétaux malgaches auprès d'informateurs indigènes et ceci dans la langue d'origine.   Madagascar présente une variété telle de climats que cette île peut être considérée comme un “continent en miniature”. Sa situation géographique, les climats, les terrains ont favorisé l'éclosion d'une flore riche et spécialisée. Carrefour de navigation, de nombreuses espèces y ont été importées, mais plus nombreuses encore sont les espèces endémiques. Cette richesse exceptionnelle donne à ce dictionnaire des noms malgaches de végétaux un intérêt tout particulier.   La langue parlée malgache est une mais de nombreuses formes dialectales existent. Aussi pour chaque nom de végétal sont indiqués le dialecte, l'étymologie et le nom latin. Il arrive parfois qu'un même nom soit attribué à des plantes différentes ou qu'un végétal ait des noms différents. Le vocabulaire malgache est riche et les noms évoquent l'usage qui est fait de la plante, les lieux où elle pousse, sa morphologie ou la catégorie d'appartenance dans la pensée mythique. En effet une plante (ou un objet) n'a de nom que si elle sert à quelque chose ; une foule de végétaux sans emploi ou d'espèces rares des hautes montagnes n'ont pas de nom.   Ce qui enrichit considérablement cette étude ce sont les informations relatives aux usages techniques, alimentaires, thérapeutiques, rituels assignés à chaque plante et mentionnés par l'auteur. Ce dictionnaire constitue une somme des connaissances indigènes de la nature végétale, connaissances transmises et augmentées de génération en génération et qui reposent sur une expérience accumulée au cours des siècles.   Enfin le recueil des noms malgaches peut aider à travers l'évolution suivie par certains termes ou par leur pérennité, à retrouver des traces d'anciennes migrations internes.      

Geneviève Debrégeas-Laurenie  (revue “archives et documents, microédition” de l’Institut d’Ethnologie)