Présentation de l’ouvrage :  Des années 60 à 70, Michèle et Christian STALLA furent les témoins discrets du Cabaret phare de Saint Germain-des-Prés. A travers ce récit l’auteur retrace fidèlement ce qu'il a vu et entendu, dans les coulisses de ce petit tremplin, haut lieu de l'expression des Arts de la Scène, au temps de cette décade inspirée. Comme le 

Tabou le fut pour Juliette Gréco dans l’après-guerre existentialiste. L’Écluse est indissociable de Barbara en ces années présoixante-huitardes. D'autres établissements similaires existent alors : La rose rouge, Le Tabou, Le Quot-Libet, Les Assassins…

Afin d'être précis, c'est en I95I que l’Écluse, Cabaret rive gauche, petite salle de spectacle, sur les quais de la Seine à Paris, 
ouvre ses portes au public, spectateurs noctambules à la recherche de distractions et de nouveautés, après ces années vert-de-gris de restrictions. Un pianiste de 33.ans tient le piano, qui occupe un tiers de la scène, il arrive du Midi ou il a suivi des Études de Sciences Politiques. Il ressemble a l'un des personnages d'une compagnie de Pulcinella, la minceur aristocratique, le visage aux traits délicats, qu'un ciseau de sculpteur sur bois aurait taillé avec précision. Dans cette noble tête d'anarchiste, dans ces longues mains de musicien, un immense talent d’Auteur et de Compositeur s'ébauchait, nul ne pouvant prévoir alors, quelle amplitude créatrice allait se développer chez ce débutant. Est-il besoin de préciser qu'il s'agit de Léo de Hurlevent, comme le chantera plus tard sur cette même scène le tendre Maurice Fanon.